Renard
n.m
Mammifère
carnivore voisin du chien, à la queue touffue, aux grandes oreilles
au museau pointu et au pelage roux, qui passe pour un chasseur très
rusé.
C'est
à cette définition que le renard de Benjamin Renner essaie de
coller désespérément. Chaque jour, il s'introduit dans le
poulailler afin de croquer une de ses habitantes bien dodues... et se
fait chasser par la poule elle-même, rentrant chez lui bredouille
avec un panier rempli de navets, préparé par le lapin et le cochon.
A la ferme, personne n'a peur de lui ou de son "graou" tremblotant. Sa présence dérange à peine les poules, et surtout pas le chien de garde – qui n'a pas l'air d'avoir très bien compris son rôle – et qui veille sur la basse-cour aussi paresseusement que possible.
A la ferme, personne n'a peur de lui ou de son "graou" tremblotant. Sa présence dérange à peine les poules, et surtout pas le chien de garde – qui n'a pas l'air d'avoir très bien compris son rôle – et qui veille sur la basse-cour aussi paresseusement que possible.
Fatigué d'être ainsi humilié, notre renard demande conseil au loup, un expert dans la manière d'effrayer les victimes potentielles. Constatant à quel point le renard est incompétent, le loup lui propose un marché : il devra s'introduire dans le poulailler afin de dérober les œufs et, une fois les poussins bien en chair, les deux compères pourront se préparer un petit gueuleton !
Notre
renard parvient - non sans mal - à accomplir sa tâche, mais tout
se complique lorsque les poussins, tout juste sortis de leurs
coquilles, le prennent pour leur mère. Maman
malgré lui, le renard va être poussé dans ses derniers
retranchements par ses petits poussins braillards...
J'ai
dévoré cette bande dessinée (sans mauvais jeu de mots). L'histoire
est prenante dès le début, les dessins sont dynamiques et parfois
détaillés mouvement par mouvement, ce qui m'a presque donné
l'impression de regarder un film d'animation ! Du coup j'espère voir un jour une adaptation de la BD, sachant que l'auteur lui-même a déjà fait de la réalisation (on le connait pour Ernest et Célestine par exemple).
Les expressions faciales des personnages sont très bien rendues : le chien est doté d'un je--m'en-foutisme exemplaire, et le loup a l'air blasé d'un professeur résigné face à un élève incapable. Le lien de parenté improvisé entre le renard et les poussins rejoue des situations cocasses dans lesquelles parents et enfants se reconnaîtront. Benjamin Renner nous offre vraiment une histoire drôle et touchante, qu'on a envie de relire à peine le livre refermé.
Les expressions faciales des personnages sont très bien rendues : le chien est doté d'un je--m'en-foutisme exemplaire, et le loup a l'air blasé d'un professeur résigné face à un élève incapable. Le lien de parenté improvisé entre le renard et les poussins rejoue des situations cocasses dans lesquelles parents et enfants se reconnaîtront. Benjamin Renner nous offre vraiment une histoire drôle et touchante, qu'on a envie de relire à peine le livre refermé.
J'ai
rencontré Benjamin Renner lors d'une séance de dédicaces à la
librairie Bulles en vrac' (Paris 5ème), et j'ai eu le droit à mon
petit dessin … Quand je lui ai dit mon amour pour les histoires de
loup, il m'a conseillé l'album Une soupe au caillou d'Anaïs
Vaugelade, qui m'a eu l'air bien sympathique, et que j'ai
immédiatement ajouté à ma liste. Peut-être un futur article en
perspective...
C'était ma première dédicace BD et je dois reconnaître que c'est vraiment top de regarder le dessinateur en plein travail !
C'était ma première dédicace BD et je dois reconnaître que c'est vraiment top de regarder le dessinateur en plein travail !
POUR CEUX QUI
L'ONT LU
/!\ Spoilers /!\
J'ai
vraiment trouvé cette bande dessinée géniale car elle interroge
beaucoup la question de la parentalité (évidemment) mais surtout de
l'identité : celle du renard qui n'arrive pas à remplir son rôle
de prédateur rusé et qui finit par se travestir en poule ; celle
des poussins qui se croient renards avant d'être contraints à
redevenir poussins. La volonté désespérée du protagoniste à
devenir le "grand méchant renard" dont il rêve est
vraiment comique : il se fait quand même rembarrer par un
rouge-gorge quoi ! Mais ce personnage fantasmé ne prend jamais
vraiment vie puisque, même à la fin, ce n'est pas lui qui botte le
cul du loup pour sauver ses poussins, mais les poules (qui sont
définitivement bien balèzes !).
Finalement,
on a une acceptation de sa condition par le renard puisqu'il
reconnait la supériorité des poules afin de pouvoir vivre au sein
de la ferme et auprès de ses "enfants". La fin montre
vraiment qu'on peut trouver sa place peu importe nos origines et
malgré les idées reçues. Notre renard trouve bien la sienne dans
un poulailler...
BONUS
!
Les
éditions Delcourt vous propose d'incarner le renard dans un petit
jeu, donc si vous voulez l'aider à s'introduire dans le poulailler,
allez ici !
Et
si vous voulez suivre le travail de Benjamin Renner, vous pouvez
aller sur son blog, où vous trouverez en prime les dix premières
pages de la bande dessinée.
Benjamin
Renner / Le Grand méchant renard / paru chez Delcourt dans la
collection Shampoing en 2015 / 192 pages
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